• Claude Le Roy : « Depuis la fin du match de Kigali, nous avons agi comme si nous étions qualifiés »

    INTERVIEW DE CLAUDE LEROY

     

    Quelques heures après l’annonce du repêchage des Diables rouges par la CAF, Claude Le Roy, le sélectionneur national, a livré ses réactions aux Dépêches de Brazzaville. Il évoque aussi le soutien actif et total des instances, tout en réglant quelques comptes avec les clubs français qui ont bloqué leurs joueurs pour la confrontation face au Rwanda. Enfin, il envoie un message clair à Christopher Samba : si le joueur joue la carte du collectif et se met à la disposition du staff, la porte reste ouverte.

    Les Dépêches de Brazzaville : Monsieur Le Roy, la CAF a annoncé ce dimanche le repêchage du Congo et la disqualification du Rwanda suite à la réserve posée par la Fécofoot dans le dossier Birori-Etekiama. Votre sentiment ?

    Claude Le Roy : On rentre dans nos droits. Comme je l’avais annoncé à Kigali, lors de la conférence de presse d’après-match, nous nous étions fait éliminé aux tirs au but avec six joueurs majeurs absents (Douniama, Oniangué, Litsingi,…) en raison du peu d’élégance des clubs français à nous libérer certains joueurs. Nous étions embêtés de ne pouvoir aligner notre meilleure équipe et sommes conscients d’avoir fait un match moyen à Kigali, mais je pense sincèrement que nous étions meilleurs sur l’ensemble des deux matchs. C’est une bonne chose pour le football congolais, pour cette équipe qui va pouvoir disputer au moins six matchs de qualité.

    LDB : Ce repêchage n’occulte pas le match moyen que vous venez d’évoquer. Comment gérer l’euphorie liée de cette qualification sur tapis vert, alors que se profile déjà la première journée, face au Nigeria ?

    Claude Le Roy : Depuis la fin du match de Kigali, nous avons agi comme si nous étions qualifiés, car nous attendions le verdict avec sérénité. Nous n’avons pas perdu de temps, en envoyant les convocations dès le lendemain, avec une liste de 36 joueurs présélectionnés. Donc nous ne sommes pas pris de court, les joueurs seront à ma disposition le lundi 1er septembre et cette fois, nous serons dans le cadre d’une journée Fifa, donc nous n’aurons pas à nous couper en quatre pour obtenir la libération des joueurs par certains clubs français…Il n’y aura pas de négociation possible, ce qui déclenche chez moi un léger sourire.

    LDB : Au risque de vous enlever le sourire, vous avez à faire face, en ce début de saison, à l’absence de temps de jeu de plusieurs joueurs importants comme Doré, Malonga, Ondama, Douniama…

    C.L.R : C’est le casse-tête de tous les sélectionneurs du monde, effectivement. Quant à Douniama, justement, il n’avait pas été aligné par Jocelyn Gourvennec lors des matchs amicaux de présaison, sans pour autant être libéré pour la sélection. N’aurait-il pas été mieux qu’il joue les deux matchs contre le Rwanda plutôt que d’aller en tribunes ?

    LDB : Surtout que Brazzaville et Kigali sont bien moins éloignés de Guingamp que Pékin, où l’EAG s’est rendu le 2 août pour le Trophée des champions et pour lequel Douniama est resté en tribunes…

    C.L.R : Oui, il n’était même pas dans la liste pour ce match, donc c’était vraiment pour faire du tourisme. Laisser Douniama jouer en sélection aurait été bénéfique pour tout le monde : sélection, joueur et club. Malgré l’affection que j’ai pour Gourvennec, tout cela m’a mis en colère… comme le comportement de Reims et de Jean-Luc Vasseur, qui n’avaient pas, eux, l’excuse du Trophée des champions pour bloquer Prince Oniangué. Leur souci était la préparation du joueur, comme si en trente ans de carrière, je n’avais pas appris à préparer des joueurs… Je pense que des gens ont manqué d’humilité et qu’une fois de plus le nord a raté une occasion de montrer qu’il peut donner un coup de main au sud.

    LDB : À Kigali, un joueur convoité depuis plusieurs années a fait ses premiers pas, un peu occultés par la défaite : Thievy Bifouma. Son arrivée en sélection est un message important envoyé aux binationaux qui hésitent encore ?

    C.L.R : C’est un joueur qui peut apporter ses qualités aux Diables rouges. Il a besoin, dans un premier temps, de retrouver du temps de jeu, de s’inscrire dans un contexte collectif, mais oui, c’est une victoire.

    LDB : Dans ce dossier « Birori-Etekiama », on a senti une osmose importante entre le ministère, la Fécofoot et le staff technique. Une sorte d’union sacrée…

    C.L.R : Depuis le début, toutes les parties ont collaboré pour que ce dossier aboutisse. Sur la foi de renseignements sur le joueur en question, nous avons prévenu, avec loyauté, la fédération rwandaise avant le match aller de nos doutes. Ils ont fait le choix d’aligner le joueur quand même, donc nous avons lancé la machine, avec confiance, puisque nous étions dans notre droit.

    LDB : Aussi paradoxal que cela puisse être, puisque l’on évoque une décision administrative et non d’une victoire sur le terrain, mais peut-on parler d’acte fondateur pour ce groupe et son environnement ?

    C.L.R : Non, pas vraiment, car tout le monde est fédéré autour de cette équipe depuis le début de la campagne. Joueurs et staff tirent dans le même sens, avec le soutien actif du ministre des sports, Léon-Alfred Opimbat. Je l’avais d’ailleurs remercié, après le match de Kigali, d’avoir mis tous les moyens possibles à notre disposition : l’échec sportif était de ma seule et unique responsabilité, car tout avait été fait pour nous mettre dans les meilleures conditions. Et je sais que cela va continuer pour la phase de poule.

    LDB : Dans ce groupe relevé, à quoi peuvent prétendre ces Diables rouges, repêchés sur tapis vert, et absents de la CAN depuis 2000 ?

    C.L.R : Clairement, nous arrivons sur la pointe des pieds, loin derrière tout le monde et avec humilité. Le décor est planté avec un super favori, le Nigeria, un deuxième gros favori, l’Afrique du Sud, un pays qui a montré beaucoup de qualité ces dernières années, tant en clubs qu’en sélection, le Soudan, et un petit dernier, nous. Cela ne nous empêchera pas d’être combatifs et de jouer notre chance à fond. Nous partons de nulle part, mais nous pouvons essayer d’arriver quelque part.

    LDB : Ce format marathon de six matchs en trois mois est-il un handicap ou un avantage ?

    C.L.R : Je pense que c’est pareil pour tout le monde. Par contre, je pense qu’on ne jouera pas au Nigeria, pour des raisons sanitaires évidentes. Reste à savoir où ?

    LDB : Même pour une équipe comme le Nigeria, dont plusieurs éléments peuvent être concernés par l’accumulation des matchs, avec les phases de poules de la Ligue des champions et de la Ligue Europa au début de l’automne?

    C.L.R : Avant l’automne, il y aura d’autres matchs à jouer et on verra où nous en sommes à ce moment-là. Avec le staff technique, nous avons visionné de nombreux matchs de nos adversaires, j’étais moi-même au Brésil où j’ai pu suivre de près le Nigeria. On connait leur potentiel offensif, avec Musa, Emeinike et Odemwingie, on connait Obi Mikel et Eneyama…On verra en temps voulu leur état de forme, et le nôtre, pour les matchs de novembre… J’ai très souvent joué le Nigeria dans ma carrière.

    LDB : Au niveau de votre groupe, continuez-vous à surveiller des joueurs que vous n’avez pas encore appelés ? Etes-vous susceptible d’élargir le groupe pour les prochaines échéances ?

    C.L.R : Oui. J’essaie de convaincre Christopher Maboulou et Brice Samba de nous rejoindre et on va suivre la situation de Bernard Itoua en Grèce, au FC Platanias. Je suis allé voir Mafoumbi, qui jouait avec Le Pontet contre Hyères, pour voir son évolution. Vendredi, j’ai vu Bouka Moutou, samedi après-midi, j’ai suivi Maboulou au Parc contre le PSG.

    LDB : Depuis plusieurs années, un cas divise le football congolais : Christopher Samba, qui brille en club, mais vient à la carte en sélection…

    C.L.R : Qui vient à la carte ? Avec moi on ne vient pas à la carte…

    LDB : Donc pour vous le dossier est clos ?

    C.L.R : Pour ma part, je ne l’ai pas sélectionné. Mais s’il fait la démarche de m’appeler pour m’assurer de son implication totale en sélection nationale, je ne ferme bien entendu pas la porte. Mais pour moi, ne peuvent jouer en équipe nationale que les joueurs qui sont fous amoureux de ce maillot. Et quand on est amoureux de son équipe nationale, on vient pour les matchs « galères », les matchs de gala… Je n’ai jamais connu de joueurs qui venaient à la carte, dans aucune équipe. Je ne vais pas commencer à mon âge. Un joueur ne décide pas s’il vient ou pas, c’est le sélectionneur et le staff qui l’appellent ou non. Personne n’est au-dessus du groupe, que cela concerne les horaires ou les règles de vie et le groupe l’a vite compris.

    LDB : Si Christopher Samba, qui réalise un bon début de saison au Dinamo Moscou, se met à disposition de son sélectionneur et de sa sélection nationale, on peut imaginer qu’il soit présent pour les prochaines échéances ?

    C.L.R : S’il a vraiment envie de rejoindre la sélection nationale, il sait ce qu’il a à faire. Il ne faut pas inverser les rôles, ce n’est pas au sélectionneur d’implorer un joueur, quelle que soit sa qualité. Les cimetières sont pleins de gens indispensables.

     

    Camille Delourme

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  • Soutenances à l'ITP

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    CAN 2015 : le Rwanda disqualifié, le Congo repêché

    L’équipe du Congo-Brazzaville a été repêchée au détriment de celle du Rwanda, en éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations 2015, a annoncé la Confédération africaine de football (CAF), ce 17 août 2014. Les Rwandais sont disqualifiés suite à des réserves déposées par les Congolais au deuxième tour aller. Les « Amavubi », qualifiés face aux « Diables rouges » aux tirs au but, avaient aligné Birori Dady. Dady évolue en effet au sein du club de RDC l'AS Vita Club sous une autre identité (Etekiama Agiti Tady) et avec un autre âge, selon une enquête menée par la CAF. Le Congo disputera donc la phase de poules des éliminatoires de la CAN 2015 avec le Nigeria, le Soudan et l’Afrique du Sud (groupe A). Le Rwanda peut encore déposer un recours.

     

     

    CAN 2015: Calendrier des matchs du Groupe A

    La Commission d’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations Orange de la CAF a rendu une décision ce dimanche 17 août 2014 disqualifiant le Rwanda des éliminatoires de la CAN Orange, Maroc 2015.  

    La décision fait suite à une réservé règlementaire formulée par la Fédération Congolaise de Football (FECOFOOT) au cours du match aller Congo – Rwanda disputé le 20 juillet 2014 à Pointe-Noire et comptant pour les éliminatoires de la compétition.  

    La réservé portait sur l’éligibilité du joueur Birori Dady, aligné avec le Rwanda, et qui évolue au sein de l’AS Vita Club de Kinshasa avec la nationalité congolaise (RDC), une autre identité, Etekiama Agiti Tady, et un âge différent.  

    Suite à l’enquête ouverte par la CAF, sur la base des documents fournis par les fédérations du Rwanda, du Congo et de la RD Congo, et après audition du joueur au siège de la CAF le 11 août 2014,  il a été possible d’établir que les deux identités ne renvoient qu’à une seule et même personne.  

    Bien que soutenant que le joueur ne dispose à leur connaissance que d’une seule identité, Dady Birori, la CAF a pu établir sur la base de lettres versées au dossier que la Fédération Rwandaise de Football (FERWAFA) avait  convoqué le joueur sous le nom Etekiama Agiti Tady pour rejoindre l’équipe nationale du Rwanda.  

    Sur la base de ces éléments et bien d’autres, la Commission d’organisation de la CAN Orange décide, en application des articles 41 des règlements de la CAN, 82 et 83.1 du Code disciplinaire de la CAF, de:  

    1/ Suspendre immédiatement le joueur Etekiama Agiti Tady  / Birori Dady jusqu’ à nouvel ordre et confirme son interdiction de jouer en club et équipe nationale.   

    2/ Déclare le Rwanda perdant de sa rencontre no.37 contre le Congo, éliminant le Rwanda  définitivement de la compétition 

    3/ Qualifie le Congo à la phase des groupes éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations Orange – Maroc 2015 au sein du Groupe A, en replacement du Rwanda.  

    4/ Se réserve le droit de confirmer la durée exacte de la suspension du joueur et  d’imposer des sanctions additionnelles si nécessaires lors de la prochaine rencontre de la Commission d’Organisation prévue le 17 Septembre 2014 prochain 

    5/ Urge le joueur et les parties prenantes à régulariser la situation non-règlementaire de double identité  

    Ces décisions d’application immédiate sont susceptibles de recours conformément aux dispositions règlementaires en vigueur dans le Code disciplinaire de la CAF.    

     

    CAN 2015: Calendrier des matchs du Groupe A

     

    Composition du Groupe A : Nigeria, RSA, Soudan et Congo

    Calendrier des éliminatoires

    1ere Journée : 5 ou 6 septembre 2014

    Nigeria-Congo

    Soudan-RSA 

    2e Journée : 9 ou 10 septembre 2014

     RSA-Nigeria

    Congo-Soudan

    3e Journée : 10 ou 11 octobre 2014

     Soudan-Nigeria

     Congo-RSA

    4e Journée : 15 octobre 2014 

    Nigeria-Soudan

    RSA-Congo

    5e Journée : 14 ou 15 novembre 2014 :

    Congo-Nigeria

    RSA-Soudan

    6e Journée : 19 novembre 2014

    Nigeria-RSA

    Soudan-Congo 


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  • CAN 2015 : Les adversaires des Diables Rouges

    NIGERIA : Les « Super Eagles »

    CAN 2015 : LES ADVERSAIRES DU CONGO

    Le Nigeria a remporté la Coupe d'Afrique des nations à trois reprises en 1980, 1994 et 2013. En seize participations, le Nigeria termine quatorze fois sur le podium du tournoi continental, un record. Le Nigeria est de plus en 1996 la première sélection africaine à remporter la médaille d'or aux Jeux olympiques.

    Les Super Eagles (en français : « Les super aigles ») ont participé à cinq phases finales de la Coupe du monde, en 1994, 1998 et 2014, où ils atteignent les 8es de finale, et en 2002 et 2010.

    Le premier match de la sélection nigériane est organisé le 8 octobre 1949 contre la Sierra Leone, une autre colonie britannique, et se solde par une victoire 2 buts à 0. Le 1er juin 1955, le Nigérian est battu par la Côte-de-l'Or (future équipe du Ghana) à Accra 7 buts à 0, ce qui reste la plus lourde défaite de leur histoire. 

    En 2013, Stephen Keshi, le capitaine des champions d'Afrique en 1994, devient le premier sélectionneur de nationalité nigériane à mener les Super Eagles à un titre international, et le 2e sélectionneur du continent, après l'Égyptien Mahmoud Al-Gohary à remporter le titre continental comme joueur puis comme entraîneur.

    Les belles années continentales 1973 à 1990

    La sélection du Nigeria remporte les Jeux africains de 1973, dont elle est le pays hôte, en battant l’Égypte en demi-finale puis la Guinée en finale.

    Après avoir récolté deux fois la troisième place en 1976 et en 1978, et atteint une nouvelle fois la finale des Jeux africains en 1978, perdue face à l'Algérie, l'équipe du Nigeria ouvre son palmarès international en gagnant la Coupe d'Afrique des nations de 1980. Après avoir battu la Tanzanie (3-1) et l’Égypte (1-0) et fait match nul contre la Côte d’Ivoire (0-0), les Green Eagles du sélectionneur brésilien Otto Glória accèdent pour la 3e fois d'affilée aux demi-finales. Ils y battent cette fois le Maroc (1-0) et en finale prennent le dessus sur l’Algérie, devant les 80 000 spectateurs du Surelere Stadium de Lagos (3-0, buts de Odegbami et Lawal). Certains joueurs algériens affirment en 2014 avoir du lever le pied lors de cette finale à la demande de leur ministre des sports. Un an plus tard, le Nigeria retrouve l'Algérie en finale des tours préliminaires à la Coupe du monde 1982, mais s'incline cette fois à l'aller comme au retour.

    Dans les années 1980, le Nigeria connaît des performances irrégulières. Il ne parvient toujours pas à se qualifier pour la Coupe du monde (seules deux places sont réservées aux pays africains jusqu'à l'édition 1990), mais sur le plan continental il atteint trois nouvelles fois la finale de la CAN, en 1984, 1988 et 1990, pour autant de défaites, face au Cameroun, deux fois, et à l'Algérie, pays hôte en 1990. En 1982, alors qu’ils sont tenants du titre, les Nigérians sont éliminés dès le premier tour, et en sont même pas qualifiés en 1986.

    Le 23 septembre 1991, le Nigeria enregistre la plus large victoire de son histoire contre l’Ouganda (8-1), au cours des Jeux africains dont il termine à la 3e place.

    L’avènement des « Super Eagles »

    Il faut attendre le début des années 1990 pour voir le Nigeria faire son retour au sommet du football africain. Après avoir échoué en demi-finale de la CAN 1992 face au Ghana d'Abedi Pelé, il se qualifie pour la première fois à la Coupe du monde en octobre 1993, en devançant notamment les champions africains en titre de la Côte d'Ivoire. Au printemps, c'est la confirmation lors de la CAN en Tunisie, où le Nigeria élimine tour à tour le Zaïre (2-0), la Côte d'Ivoire aux tirs au but (2-2, tab 4-2) et en finale la Zambie (2-1) pour remporter assez logiquement une 2e couronne continentale. Yekini, meilleur buteur du tournoi, est accompagné dans l'équipe type de la compétition par les défenseurs Litana et Iroha et les milieux de terrain Okocha et Amokachi.

    Fort de ces succès, le Nigeria attaque quelques mois plus tard la World Cup aux États-Unis avec l'étiquette de l'équipe à surveiller. Elle surprend les observateurs en infligeant lors de son premier match une sévère défaite à la Bulgarie (3-0), vainqueur de la France lors des qualifications et futur demi-finaliste du tournoi . Après une défaite serrée face à l'Argentine, l'un des favoris à la victoire finale (2-1), les Nigérians obtiennent leur place en 8e de finale en écartant la Grèce avec autorité (2-0). Opposés à l'Italie, ils mènent longtemps au score grâce à un but d'Amuneke. Mais Roberto Baggio, le dernier vainqueur du Ballon d'or, égalise à deux minutes de la fin et offre finalement la qualification aux siens pendant la prolongation. Malgré ce bon résultat, l'entraineur néerlandais Clemens Westerhof est vertement critiqué après la compétition pour ne pas avoir su exploiter tout le potentiel de son équipe.

    Qualifié pour la Coupe des confédérations 1995, qui oppose les différents champions continentaux, le Nigeria bat sèchement le Japon (3-0) mais manque la qualification pour la finale à la différence de buts après un match nul et vierge face à l'Argentine. En petite finale, le Nigeria s'incline face au Mexique aux tirs au but (1-1, tab 4-5). Quelques mois plus tard, les Super Eagles remportent la Coupe afro-asiatique des nations face à l'Ouzbékistan, vainqueur des Jeux asiatiques de 1994.

    Début 1996, le gouvernement retire la sélection de la Coupe d'Afrique des nations en Afrique du Sud, à laquelle il est qualifié en tant que tenant du titre, pour des raisons politiques. En conséquence, ils sont privés de la CAN organisée au Burkina Faso deux ans plus tard.

    L'apothéose sportive survient à l'été 1996 quand cette génération dorée, emmenée par un Nwankwo Kanu en pleine réussite et ses coéquipiers champions du monde des moins de 17 ans en 1993, remporte la médaille d'or aux Jeux olympiques d'Atlanta, toujours sur le sol américain. Les Nigérians font sensation pendant le tournoi en éliminant le Brésil de Bebeto en demi-finale, 4-3 après prolongation, puis l'Argentine de Hernán Crespo en finale (3-2). Le Nigeria a démontré tout le potentiel du football africain. On le pressent alors comme le premier pays africain à pouvoir remporter la Coupe du monde.

    Les « Super Eagles », sous l'impulsion des héros de 1994, de Jay-Jay Okocha et de Kanu, Ballon d'or africain en 1996 et 1999, se qualifient de nouveau pour la Coupe du monde de 1998 en France. Leur nouveau sélectionneur, Bora Milutinović, réussit là sa 4e qualification d'affilée. Les Nigérians terminent de nouveau en tête de leur groupe. Ils entrent dans la compétition en battant l'Espagne (3-2 à Nantes), un succès resté parmi les plus marquants de l'histoire de la sélection, puis la Bulgarie, une nouvelle fois (1-0 au Parc des Princes). Déjà qualifiés pour les 8es de finale, ils subissent une défaite sans conséquence face au Paraguay et s'apprêtent à défier le Danemark avec l'étiquette de favoris. Mais la trop faible défense des Nigérians ne résiste pas au talent des attaquants danois et les Africains sont sèchement battus (1-4).

    En 2000, le Nigeria atteint la finale de la CAN organisée sur son sol mais s'y incline pour la 3e fois face au Cameroun. Menés 2-0 à la pause, ils reviennent à la marque mais s'inclinent finalement lors de l'épreuve des tirs aux buts, au cours de laquelle l'essai de Victor Ikpeba est refusé par l'arbitre alors qu'il semble valide.

    En 2002, après avoir pendant l'hiver connu la déception d'une élimination en demi-finale de la CAN face au Sénégal, le Nigeria se déplace au Japon participer à sa troisième Coupe du monde d'affilée, où le tirage au sort l'a envoyé dans le « groupe de la mort ». Après deux courtes défaites face à l'Argentine, sur un but de l'inévitable Batistuta (0-1), et la Suède, malgré l'ouverture du score (1-2), les Nigérians sont éliminés. Le dernier match nul concédé face aux Anglais les condamnent à la dernière place du groupe.

    Le Nigeria depuis 2002

    Le Nigeria s'illustre par la suite lors des coupes continentales en prenant de nouveau la troisième place en 2004 et 2006.

    Écarté par l'Angola lors des qualifications pour la Coupe du monde 2006, le Nigeria reste considéré comme l'une des meilleures nations africaines. Durant la CAN 2008 au Ghana, le Nigeria perd pourtant dès les quarts de finale contre le pays organisateur (1-2). Un nouvel encadrement, composé de Shaibu Amodu et Daniel Amokachi, est chargé de qualifier les Super Eagles pour la Coupe du monde 2010 en Afrique du Sud.

    Entre-temps le Nigeria retrouve le succès sur la scène mondiale lors des Jeux olympiques de Pékin en 2008. La sélection olympique devance en groupe les Pays-Bas (0-0), les États-Unis (2-1) et le Japon (2-1), écarte la Côte-d'Ivoire en quarts (2-0) puis la Belgique en demi-finale (4-1). En finale face à l'Argentine, lors de la finale revanche de 1996, les Nigérians s'inclinent un but à zéro.

    Lors de la CAN 2010, les Super Eagles atteignent les demi-finales où ils s'inclinent contre le Ghana, et terminent à la 3e place après une dernière victoire contre l'Algérie. Au terme de ce tournoi vu comme décevant, le Suédois Lars Lagerbäck est nommé à la tête de la sélection pour une durée de cinq mois, le temps de la mener à la Coupe du monde. Le Nigeria perd son premier match face à l'Argentine (1–0). Pour leur 2e match, face à la Grèce, les Super Eagles ouvrent le score grâce à Kalu Uche, mais après l'expulsion de Sani Kaita, laissent leurs adversaires prendre l'avantage et l'emporter (2–1). Pratiquement éliminés ils terminent le tournoi sur un match nul face à la Corée du Sud (2-2, buts de Uche et Yakubu). Furieux de cette élimination, le Président du Nigeria Goodluck Jonathan suspend la sélection de toute compétition internationale pour deux ans, au risque d'être bannie par la FIFA dont les statuts interdisent toute intervention politique. La décision est annulée par le gouvernement quelques jours plus tard mais la FIFA poursuit sa procédure. Le 4 octobre 2010, la FIFA annonce que Nigeria est suspendu de toute compétition internationale jusqu'à nouvel ordre. La sanction est finalement levée quatre jours plus tard.

    Le Nigeria manque la qualification à la CAN 2012, en encaissant à la dernière minute de son dernier match le but égalisateur de la Guinée (2-2).

    Lors de la CAN 2013, le Nigeria s'impose sur le Burkina Faso par 1-0 en finale sur un but de Sunday Mba. Le Nigeria remporte alors sa troisième Coupe d'Afrique. Qualifié à ce titre pour la Coupe des confédérations 2013 au Brésil, il en est éliminé au premier tour après deux défaites face l'Uruguay, champion d'Amérique du Sud, et l'Espagne, championne du monde.

    Le Nigeria se qualifie pour sa 5e Coupe du monde en 2014, organisée par le Brésil. Après un match nul (0-0) contre l'Iran, les Nigérians battent la Bosnie-Herzégovine sur le score de 1-0 grâce à un but de Peter Odemwingie, son premier en équipe nationale depuis 2010. Les Super Eagles jouent leur dernier match de groupe contre l'Argentine, future finaliste de la compétition. Ils perdent sur le score de 3-2 après des doublés de Lionel Messi et Ahmed Musa, mais prennent la deuxième place du groupe F avec quatre points41. Ils affrontent ensuite la France en huitièmes de finale. Les Nigérians marquent par Emmanuel Emenike à la 19e minute, mais le but est annulé de justesse pour hors-jeu. C'est finalement Paul Pogba qui ouvre le score pour la France à la 79e minute, et un autogoal de Joseph Yobo porte le score à 2-0 dans les arrêts de jeu.

     

     

     

     

     

    AFRIQUE DU SUD : Les « Bafana Bafana »  

     

    CAN 2015 : LES ADVERSAIRES DU CONGO

     

    L'équipe d'Afrique du Sud de football, surnommée les Bafana Bafana (signifiant « les garçons, les garçons » ou « les gars, les gars »), est constituée par une sélection des meilleurs joueurs sud-africains sous l'égide de la Fédération d'Afrique du Sud de football association.

    L'Afrique du Sud durant l'Apartheid 

    La Coupe d'Afrique des nations de football 1957 est un tournoi disputé en 1957 à Khartoum au Soudan et remporté par l'Égypte. Il s'agit de la première édition de la Coupe d'Afrique des nations. Quatre sélections ont pris part à ce tournoi dont l’équipe d'Afrique du Sud qui fut interdite de participation en raison des problèmes liés à l'Apartheid.

    Lors de la deuxième conférence de la CAF, en 1958, l'Afrique du Sud a été officiellement expulsé de la CAF. Les All Whites (les tous blancs) ont été admis à la FIFA la même année, mais au mois d'août de 1960, il a été donné un ultimatum d'un an pour se conformer à la non-discrimination des règlements de la FIFA.

    Le 26 septembre 1961 à la conférence annuelle de la FIFA, l'association sud-africaine a été officiellement suspendue de la FIFA. Sir Stanley Rous, président de la Fédération de football d'Angleterre, a été élu Président de la FIFA, quelques jours plus tard. Rous, inflexible, a déclaré que le sport, et la FIFA en particulier, ne devrait pas se mêler dans les affaires politiques et contre l'opposition farouche il a continué à résister aux tentatives d'expulsion de l'Afrique du Sud de la FIFA.

    La suspension a été levée en janvier 1963, après une visite en Afrique du Sud par Rous afin d'enquêter sur l'état du football dans le pays. Rous a déclaré que si la suspension n'était pas levée, le football y serai retardé, peut-être à un point de non-recouvrement. La prochaine conférence annuelle de la FIFA en octobre 1964 a eu lieu à Tokyo et a été suivi par un plus grand contingent de représentants d'associations africaines et asiatiques et ici à la suspension de l'adhésion de l'Afrique du Sud a été de nouveau imposée.

    En 1976, le gouvernement sud-africain consent à ce qu'une des premières équipes mixtes sud-africaines affronte la grande Argentine en match amical, à cette occasion Jomo Sono marque 4 buts et permet à l'Afrique du Sud de s'imposer 5-0. Après le soulèvement de Soweto, l’Afrique du Sud a été officiellement expulsée de la FIFA cette même année.

    L'Afrique du Sud depuis la fin de l'Apartheid et le titre de champion d'Afrique 1996

    La Fédération d'Afrique du Sud de football est réintégrée en 1992 à la CAF et à la FIFA. L'Afrique du Sud s'est récemment affiliée à la FIFA (1992) après avoir longtemps été suspendue pour cause d'Apartheid. Le 9 juillet 1992 a lieu le premier match international des sud-africains depuis la fin de l'Apartheid contre le Cameroun. Une des plus larges défaites de l’équipe d'Afrique du Sud fut le 6 octobre 1993 à Los Angeles (États-Unis) contre le Mexique qui gagne 4-0. L’Afrique du Sud ne participa pas à la CAN 1994, mais en 1996 elle organise la CAN 1996, voici le parcours qui a permis de gagner le titre : le pays organisateur tombe dans le groupe de l’Angola, de l’Égypte et du Cameroun. Il bat le Cameroun sur le score de 3-0 (but de Philemon Masinga, de John Moshoeu et de Mark Williams), puis l’Angola (1-0, but de Mark Williams) mais s’incline contre l’Égypte (0-1), et termine première du groupe. En quarts de finale, le pays organisateur affronte l’Algérie et s’impose 2-1 (buts de John Moshoeu et de Mark Fish). Puis en demi, le Ghana est l’adversaire des Bafana Bafana. Grâce à Mark Williams et au doublé de John Moshoeu, le pays organisateur s’impose 3-0 et se qualifie pour sa première finale de son histoire. Le 3 février 1996, a lieu à First National Bank Stadium (FNB Stadium) à Johannesburg la finale. Devant 80 000 personnes et parmi eux le président sud-africain Nelson Mandela, l’Afrique du Sud remporte le titre de champion d’Afrique grâce au doublé en 2 minutes (73e et 75e) de Mark Williams contre la Tunisie. Mark Williams termine meilleur buteur ex-æquo avec le zambien Kalusha Bwalya, avec 5 buts.

    De 1996 à 2002 : la présence des Bafana Bafana au niveau mondial

    Fort de leur titre obtenu chez elle, les Bafana Bafana sont attendus et se qualifient pour la CAN 1998 et pour leur première Coupe du monde de football, en France. À la CAN 1998, ils échouèrent en finale contre l’Égypte sur le score de 2-0, mais Benedict McCarthy finit meilleur de la compétition à égalité avec Hossam Hassan, l’égyptien, avec 7 buts. Puis lors de la Coupe du monde 1998, l’Afrique du Sud est éliminée au premier tour avec deux points (0-3 contre la France ; 1-1 contre le Danemark, but de Benedict McCarthy ; 2-2 contre l’Arabie saoudite, doublé de Shaun Bartlett). Lors de la CAN 2000, elle prend la troisième place en battant la Tunisie (2-2 tab 4-3), mais Shaun Bartlett avec 5 buts termine meilleur buteur de la compétition. À Washington, le 3 juin 2000, les États-Unis réalisent une des plus larges défaites des Bafana Bafana, sur le score de 4-0. Elle a prouvé qu'elle avait sa place parmi les grandes nations africaines en football. Lors de la CAN 2002, l’équipe d'Afrique du Sud perd en quarts contre le Mali (0-2). Lors de la Coupe du monde 2002, elle frôla les huitièmes, elle fait match nul contre le Paraguay (2-2, buts de Quinton Fortune et de Teboho Mokoena), bat la Slovénie (1-0, but de Siyabonga Nomvethe) mais s’incline contre l’Espagne (2-3, buts de Benedict McCarthy et de Lucas Radebe).

    Depuis 2002 : le déclin de la sélection

    Cependant, depuis 2002, les Bafana Bafana sont en perte de vitesse, en témoignent leurs mauvais résultats obtenus lors des CAN 2004, 2006 et 2008 où ils échouèrent au premier tour. Une des plus larges défaites de l’Afrique du Sud a lieu à Monastir, en Tunisie, le 31 janvier 2004 qui se solde par un 4-0 pour le Nigeria, dans la phase de poule de la CAN 2004. L’équipe d'Afrique du Sud a aussi remporté la Cosafa Cup en 2002 contre le Malawi, 2007 contre la Zambie. Elle a même participé à la Gold Cup 2005, en étant éliminée en quarts aux tirs au but par le Panama (1-1 tab 5-3). Elle sera récompensée en 2010 avec l'organisation de la Coupe du monde de football 2010, ce sera la première fois qu'un pays africain organisera une phase finale, mais n’est pas directement qualifiée pour la CAN 2010 en Angola. Le coach Carlos Alberto Parreira a été remplacé par le brésilien Joel Santana pour préparer la Coupe du monde 2010. À huit mois de celle-ci, Santana est démis de ses fonctions suite aux mauvais résultats en matchs de préparation.

    Le 23 octobre 2009, Carlos Alberto Parreira redevient sélectionneur de l'équipe nationale. Qualifiée en tant que pays organisateur pour le mondial 2010, elle est le premier pays organisateur éliminé au premier tour après un match nul (1-1 contre le Mexique), 1 défaite (0-3 contre l'Uruguay) et une victoire (2-1 contre la France). Le Brésilien se retire après le mondial et laisse place son adjoint sud-africain Pitso Mosimane, la Fédération ayant décidé de faire confiance à un technicien national3.

     

    SOUDAN :  « Les Crocodiles du Nil »  

     

    CAN 2015 : LES ADVERSAIRES DU CONGO

     

    Les débuts du Soudan

    L'équipe du Soudan de football est constituée par une sélection des meilleurs joueurs soudanais sous l'égide de la Fédération du Soudan de football. L’équipe nationale est surnommée «Les Faucons de Jediane » ou « Les Crocodiles du Nil ». La Fédération du Soudan de football est fondée en 1936. Elle est affiliée à la FIFA depuis 1948. Le premier match officiel du Soudan fut joué en Éthiopie, contre l’Éthiopie, le 16 novembre 1956, qui se solda par une défaite soudanaise sur le score de 2 buts à 1. La Fédération du Soudan de football est membre de la Confédération africaine de football depuis 1957. Pour la première CAN, organisé au Soudan, il est battu par l’Égypte (1-2, but de Manzoul), et prend la troisième place. En 1959, il perd en finale contre l’Égypte malgré le but de Manzoul (1-2), après avoir battu l’Éthiopie (1-0, but de Darissa). En 1963, avec le forfait du Kenya, il fait match nul contre l’Égypte (2-2, doublé de Jaksa) et bat le Nigeria (4-0, doublé de Jaksa et buts de El Kawarti et de Jakdoul) au premier tour, mais perd encore en finale contre le Ghana (0-3). Il a échoué au tour préliminaire de la CAN en 1962, 1965, 1968. La plus large victoire du Soudan fut enregistrée en Égypte contre l’Oman, qui se solda par un 15 buts à 0 pour les soudanais, le 2 septembre 1965. Le Soudan n’est pas inscrit pour les éditions 1930, 1934, 1938, 1950, 1954 de la Coupe du monde. Il est forfait pour les éditions 1958, 1962, 1966.

    La Coupe d’Afrique des Nations 1970 : la victoire du pays organisateur

    Après avoir organisé la première Coupe d’Afrique des Nations en 1957, le Soudan est à nouveau en 1970, le pays organisateur de la septième CAN. Au premier tour il remporte deux victoires contre le Cameroun (2-1, buts de Djaksa et de Hasabu) et l’Éthiopie (3-0, buts de Gagarine, de Hasabu, de Djaksa) et concède une défaite contre la Côte d'Ivoire (0-1), puis bat en demi l’Égypte (2-1, doublé de El-Issed). En finale, il bat le Ghana 1 but à 0 grâce au but de El-Issed. C’est le seul titre international que l'équipe du Soudan de football détient et à être reconnu internationalement.

    De 1970 à 1978 

    Pour la Coupe du monde 1970, l'équipe du Soudan de football bat au premier tour la Zambie, puis l’Éthiopie, mais perd au tour final contre le Maroc et le Nigeria. Fort de son titre en 1970 de champion d’Afrique, elle est attendue en 1972, et ne confirme pas en se faisant éliminer au premier tour de la CAN réalisant deux matchs nuls contre le Maroc (1-1, but de Bushara) et le Zaïre (1-1, but de Hasabu) et subissant une défaite contre le Congo (2-4, buts de Kamal et de Hasabu). Elle ne participe pas à la CAN 1974. Pour la Coupe du monde 1974, elle est battue par le Kenya au premier tour des éliminatoires (0-2 ; 1-0). A la CAN 1976, elle est encore éliminée au premier tour en réalisant deux matchs nuls contre le Maroc (2-2, doublé de Gagarine) et le Zaïre (1-1, but de Gagarine) et concédant une défaite contre le Nigeria (0-1).

    De 1978 à 2007 : le long passage à vide

    La plus large défaite de l'équipe du Soudan de football fut enregistrée à Séoul, contre la Corée du Sud, le 10 septembre 1979, qui se solda par une défaite soudanaise sur le score de 8 buts à 0. La Coupe CECAFA des nations oppose les nations d'Afrique Centrale et d'Afrique de l'Est. L'équipe du Soudan de football l’a remporté en 1980 contre la Tanzanie, 2006 contre la Zambie, 2007 contre le Rwanda, et fut finaliste en 1990, battu par l’Ouganda, de même en 1996. Pour la CAN, elle est forfait en 1978, 1986, 1998. Elle n’est pas inscrite en 1982 et en 2000. Elle a échoué au tour préliminaire de la CAN en 1980, 1984, 1988, 1990, 1992, 1994, 1996, 2002, 2004, 2006. Elle est forfait pour les éditions de la Coupe du monde 1978 et 1994. Pour la Coupe du monde 1982, elle est battue au second tour par l’Algérie. Pour la Coupe du monde 1986, elle est battue au premier tour par l’Angola. Pour la Coupe du monde 1990, elle est battue par l’Angola au premier tour. Pour la Coupe du monde 1998, l'équipe du Soudan de football est battue par la Zambie au premier tour. Pour la Coupe du monde 2002, elle est battue au tour final, 3e sur 5, derrière le Nigeria et le Liberia, devant le Ghana et la Sierra Leone. Pour la Coupe du monde 2006, elle est battue au tour final, 5e sur 6, derrière Côte d’Ivoire, Cameroun, Libye et Égypte devant le Bénin.

    Depuis 2007 : le retour du Soudan en Afrique

    En 2007, à la Coupe CECAFA, au premier tour, l'équipe du Soudan de football réalise deux matchs nuls contre Zanzibar et l’Éthiopie et une victoire sur la Tanzanie en quarts, puis en demi du Burundi et en finale le Rwanda. Le meilleur buteur de la compétition avec 6 buts est un soudanais, Abdelhamid Amari. Cela faisait 32 ans que le Soudan n’avait plus participé à la CAN, la dernière fois c’était en 1976. Mais à la CAN 2008, ce retour fut bref car dans le groupe dans lequel il était, il a concédé trois défaites contre le Cameroun (0-3), la Zambie (0-3) et l’Égypte (0-3), sans marquer le moindre but. Pour la CAN 2010 et la Coupe du monde 2010, l'équipe du Soudan de football se trouve dans le groupe du Tchad, du Mali et du Congo.

     

     


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  • COUPE DU CONGO DE FOOTBALL  2014

    6e COURONNE POUR LES « NOIR ET JAUNE »

    La finale de la Coupe du Congo s'est disputée dans le nouveau stade de Sibiti, dans le département de la Lékoumou, en marge des festivités marquant le 54e anniversaire de l’indépendance du pays, le 14 août 2014. Elle a été remportée par l'équipe de Diables-Noires qui s'est imposée 2-0 face au CARA.

     

      

    Diables Noirs , vainqueurs de la Coupe du Congo de football


     

    Les Diables-Noirs de Brazzaville ont arraché leur finale de l’édition 2014 de la Coupe du Congo de football qui s’est déroulée, jeudi 14 août, à Sibiti. C’était la onzième finale de l’histoire sexagénaire des ‘’Jaune et noir’’. Les Diables-Noirs étaient face aux Aiglons qu’ils ont battus par 2 buts à 0. Pour accéder à cette première marche du podium, les protégés du Présidents Teddy Christel SASSOU NGUESSO ont validé leur ticket, aux dépens de l’A.C Léopards de Dolisie, en le contraignant au partage des points, après le score de parité (1-1), à l’issue du match retour des demi-finales disputé, mardi 5 août 2014, au Stade Denis Sassou Nguesso, le fief de leur adversaire.

    Les Diables-Noirs ont établi un joli record en disputant pour la onzième fois une finale de la coupe du Congo, après leurs participations de 1982, 1989, 1990, 1991, 1992, 2003, 2005, 2011, 2012, 2013.

    Ils sont six fois  vainqueurs de l’épreuve, aux dépens, respectivement, de la défunte Sucosport de Nkayi (1989), d’Inter Club (1990), de V. Club Mokanda (2003), de Patronage Sainte-Anne (2005), d’A.C Léopards (2012) et de CARA (2014). Les cinq finales perdues lui ont été arraché par l’A.S Cheminots (1982), le défunt Elecsport de Bouansa (1991), CARA (1992) et l’A.C Léopards (2011 et 2013).

    Une finale mal acquise ne profite pas : CARA en a fait les frais

    Nulle part au monde, on a jamais vu une équipe qui a aligné un joueur  non éligible puisse poursuivre la compétition. L’Etoile du Congo avait porté les réserves sur la qualification frauduleuse des joueurs de Cara le 22 juillet à l’issue d’un match qui s’était soldé sur un score d’un but partout. Elle a eu raison sur le cas Brandt Harris Tchilimbou Mavoungou qui a été prêté à Missiles FC du Gabon par l’ASP son club d’origine. Les preuves fournis par l’Etoile du Congo ont permis de déceler  l’erreur administrative commise par le secrétaire général de la section football de Cara et la commission ad hoc qui avait qualifié le joueur. La commission de discipline semblait appliquer l’article 58 du règlement de la compétition.   Le joueur et le secrétaire général ont été respectivement suspendus pour un an  et l’Etoile du Congo gagnait le match par pénalité avant d’ajouter qu’elle conservait également son but du match aller. Mais elle n’est pas allée au bout des sanctions prévues pouvait –on constaté. Pire encore, elle programme le match retour alors que l’article 61 du règlement indique que, « toute équipe à l’origine d’une fraude est disqualifiée de la compétition »  Visiblement l’Etoile du Congo a raison.  

    Etoile du Congo a refusé de jouer le match retour du 5 août et celui programmé le 8. L’équipe a donc été sanctionnée par un forfait. Les supporters de l’Étoile du Congo sont visiblement déterminés à faire le déplacement de Sibiti pour exprimer vivement leur mécontentement. C’est ainsi qu’une réunion tripartite a été organisé le 12 août à Brazzaville entre le ministère des Sports et de l’éducation physique, le Comité national olympique et sportif congolais (CNOSC) et la Fédération congolaise de football (Fécofoot). « Après concertation de ce jour, en présence des dirigeants de Cara et de l’Étoile, il a été retenu que les Aiglons joueront la finale de la Coupe du Congo le 14 à Sibiti », a fait savoir le premier vice-président de la Fécofoot, Guy Blaise Mayolas. Une décision déjà mentionnée dans l’avis d’homologation de la demi-finale retour, le 8 août.  Le président de la section football de l’Étoile, Christian Longangué.  A déclaré à l’issue de cette réunion que : « Le comble dans cette affaire, c’est que Cara qui a triché avec la complicité de la Fécofoot ne paiera même pas une amende. Surtout, les deux joueurs frauduleusement alignés lors de la demi-finale aller qui seront sur l’aire de jeu en finale face à Diables noirs. Cette décision traduit la volonté manifeste de la Fécofoot de tuer le football congolais »,

    Etant donné qu’une finale mal acquise ne profite pas, les Aiglons ont logiquement perdu la finale face aux Diablotins.

     

    (Par Aubin Benjamin KAYA, Alias Ben’K-AUBINSON)


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